Les Hydropithèques, Joan Fontcuberta, 2012

 

LES HYDROPITHEQUES

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Au début des années 50, le géologue et prêtre jésuite Jean Fontana, originaire de la Haute-Provence, a trouvé des squelettes pétrifiés, nommés Hydropithecus et dont la morphologie rappelle les sirènes de la mythologie. Cette étonnante découverte paléontologique bouleverse la théorie de l’Évolution ! Fontana poursuit ses recherches localisant d’autres fossiles d’hydropithèques.

« C’est en 1947 que le père Jean Fontana, qui enseigne les sciences naturelles au Petit Séminaire de Digne, […] découvre dans la vallée du Bès trois fossiles anthropomorphes datant du Miocène. Ces restes d’hydropithèques éclairent d’un jour nouveau, et de manière inattendue, la thèse longtemps débattue en faveur de l’existence d’un ancêtre aquatique des hominidés. Ce n’est que très récemment qu’une équipe de chercheurs dégagea de nouveau les «sirènes» de Digne, qui comptent désormais parmi les trésors paléontologiques de la région.» (Extrait du texte, de Fabien Faure, dans Nouvelles Curiosités, Fage édition, 2003).

Pour voir les spécimens sur site nous vous conseillons de vous munir de jumelles et de chaussures de randonnée afin de faciliter votre exploration qui vous conduira, sur les pas de l’Abbé Jean Fontana, à traverser un pont de singe, à escalader des rochers, à pénétrer dans une grotte.

À noter : La route des Hydropithèques est un dispositif muséographique entièrement consacré à la falsification.

 

Artiste contemporain catalan, Joan Fontcuberta a connu pendant sa jeunesse la dictature franquiste, et avec elle la censure et la falsification de l’information. Diplômé en sciences de l’information, théoricien, critique, historien et professeur, il questionne dans son travail toutes les formes de prétendue vérité. Son œuvre, s’appuyant sur les possibilités offertes par l’image photographique et ses capacités de manipulation, nous entraine dans une réalité à la fois vraisemblable et insolite. Dans son œuvre Les hydropithèques, par l’emploi des codes propres à la recherche scientifique et à sa monstration, la chimère gagne en crédibilité. Tout est là pour faire autorité. Les sites de gisements de fossiles comme les objets rassemblés dans l’installation du musée sont autant de pièces à conviction, de preuves de l’authenticité de la démarche et de ses résultats. Initié à Digne dans les années 2000, ce projet artistique a trouvé des prolongements à Annecy et à Salamanque.

Situer tous les Hydropithèques

 

Une salle est entièrement dédiée à cette découverte au Musée Gassendi