David Rabinovitch, Aménagements liturgiques

La commande publique passée à David Rabinovitch est l’une des plus complètes jamais faite à un artiste. L’installation conçue à l’origine pour une création liée aux vitraux, s’est peu à peu étendue jusqu’à faire œuvre d’art totale. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce développement. La rencontre d’abord d’un artiste et d’un lieu : la cathédrale Notre-Dame du Bourg recelait en son histoire et son architecture une force appelante apte à saisir un artiste de la dimension de Rabinowitch à la double culture judaïque et chrétienne.

Depuis 20 ans déjà, David Rabinovitch s’intéresse aux « constructions » et à la « métrique », cette mesure et ce rythme qui relient musique, poésie, architecture et font unité en toute chose. Il a étudié les églises ottoniennes du Saint-Empire Romain Germanique qui au Xème siècle participent à l’éclosion de l’architecture romane. Pour réfléchir à la création des vitraux, il visite l’Atelier Duchemin et en repart avec une cive, un disque de verre soufflé à la bouche, suivant la méthode de fabrication des verres plats au Moyen Age.  Il a déjà vu dans la pierre de la cathédrale les traces de tondos du XIVème siècle.

Peu à peu Rabinowitch va concevoir l’ensemble des éléments qui constitueront en relation avec l’architecture l’unité et l’esprit du lieu : les vitraux maîtres de la lumière et du cours du temps ; les 12 signes symboliques en bronze incrustés dans le sol ; une tapisserie ; le mobilier liturgique (ambon, autel, cathèdre, croix, tabernacle, sièges du presbyterium et du transept) ; les objets de culte (chandelier pascal, vases sacrés, lampe de sanctuaire, burettes, bénitier…).